Pointu à Cassis

Pointu à Cassis
Pointu à Cassis (photo Toti)


« C'est ici un blog de bonne foi, lecteur.
Il t’avertit dès l’entrée que je ne m’y suis proposé aucune autre fin que culinaire et privée.
Je n’y ai aucune préoccupation de ton service ni de ma gloire.
Je l’ai consacré à la commodité particulière et gastronomique de mes parents et amis.
Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière culinaire de mon blog :
il n’est pas raisonnable que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain ».


lundi 30 mars 2009

Le commissaire Montalbano

Montalbano, interprété à la télévision italienne, la RAI, par Luca Zingaretti.

Nous n’avons aucune desciption physique du commissaire Salvo Montalbano ; quelques rares indications sur son âge ( Il avait 18 ans ans en 1968, 46 ans en 1997 dans « La voce del violino » puis encore quelques indications dans « L’età del dubbio »… Il aurait donc environ 58 ans.)


Très tôt orphelin de mère, élève peu studieux et toujours assis au fond de la classe, sont les seuls renseignements que nous ayons sur son enfance et sa jeunesse. Il se liera d’amitié avec une vieille institutrice dans « Le voleur de goûter ». La vieille dame, clouée dans son fauteuil roulant, deviendra comme une mère qu’il se serait choisie. C’est dans ce même roman que nous apprenons que son père est en train de mourir d’un cancer.


Il a occupé plusieurs postes avant de devenir commissaire principal à Vigàta ; il déteste la bureaucratie, les conférences de presse, ses supérieurs, les politiciens corrompus et la mafia. On peut le classer à gauche : il a un ami journaliste à « Retelibera » qui est « rouge de poils et d’idées ».

C’est un homme d’habitudes : il arrive toujours avec dix minutes de retard au commissariat, allume la télé dès qu’il rentre chez lui, refuse toutes les promotions qui l’éloigneraient de sa ville natale, se promène le long du môle deux ou trois fois par semaine, fume, va très peu chez le coiffeur, se promène souvent tout nu chez lui… Il aime son île natale et roule souvent la nuit toutes fenêtres ouvertes pour sentir à la fois « l’odeur du jasmin et de l’air salé de la mer ».


Il entretient une relation amoureuse avec la Génoise Livia qui vit à Boccadasse, en Ligurie. Il ne sait pas trop comment la présenter : parler d’elle comme d’une fiancée, fait « vieux jeu », comme d’une copine n’est plus de son âge ; le questeur Burlado lui suggèrera de dire « ma femme »… Quand Livia est loin, elle lui manque, mais quand elle vient en Sicile, elle devient vite pour lui une présence presque encombrante, qui dérange ses habitudes, surtout culinaires… Cette relation à distance lui convient parfaitement.


C’est donc un solitaire, qui se suffit à lui-même. Il cherche à profiter de tout ce que la vie peut lui apporter de plaisant, il fuit les problèmes et les responsabilités. Même au commissariat, il fréquente peu de monde, les inspecteurs Fabio et Mimi sont des amis, mais il préférera toujours la solitude à leur compagnie… Il a quelques amies, comme Ingrid, la Suédoise.

Il s'exprime dans un mélange d'italien et de sicilien inimitable (il se présente en disant en italien "Montalbano sono", littéralement "Montalbano, je suis", en mettant le verbe "être" à la fin de la phrase comme dans la syntaxe sicilienne).


C’est « un homme intelligent, avec beaucoup de qualités et quelques défauts très humains » a dit de lui un critique italien.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Grâce aux vignettes au bas des chroniques, j'ai relu près d'un an après avec plaisir, cette description fort juste de Montalbano,ce commissaire si authentique et sincère. Je ne sais pas si je te l'avais dit mais à la bibliothèque à Repentigny, nous avons une belle collection des romans d'Andrea Camilleri.

Bonne journée.
Linda