Pointu à Cassis

Pointu à Cassis
Pointu à Cassis (photo Toti)


« C'est ici un blog de bonne foi, lecteur.
Il t’avertit dès l’entrée que je ne m’y suis proposé aucune autre fin que culinaire et privée.
Je n’y ai aucune préoccupation de ton service ni de ma gloire.
Je l’ai consacré à la commodité particulière et gastronomique de mes parents et amis.
Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière culinaire de mon blog :
il n’est pas raisonnable que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain ».


mardi 23 août 2011

Les recettes d'Emilie-Romagne - 1 -

Cet été,
nous avons effectué
un premier travail de défrichage
(avant une étude in situ en Octobre...)
sur les recettes de la région
Emilie-Romagne,
 région qui va du Piémont à l'Adriatique,
et qui forme une transition entre l'Italie du Nord
et l'Italie centrale.
Parme, Piacenza, Modène, Ravenne,
Ferrare, Rimini et évidemment Bologne
sont les villes les plus célèbres.


C'est la région des constructeurs automobiles italiens
de prestige :
Ferrari à Maranello,
Maserati à Bologne,
Lamborghini à SantAgata Bolognese,
De Tomaso à Modène,
Ducati à Bologne...


C'est la région du "culatello" :


de la "mortadella" :


du vinaigre balsamique
(dont nous reparlerons)
et surtout du Parmesan !



Mais aussi de la "piadina",
dont nous parlerons un peu aujourd'hui...
(Plein de photos, ici...)


Le poète italien Pascoli disait qu’il s’agissait du « pain national des Romagnols » et que « rien n’est plus synonyme de Romagne que ce pain de chez nous. »
Par « piadina » ou « piada romagnola », mais aussi « pie, pjida, pièda, pji, pida romagnola » (ses multiples noms en dialecte), on entend une galette faite de farine de blé, eau, sel et, selon les endroits, quelques autres ingrédients (comme des corps gras par exemple). La « piada » classique romagnole est faite à la main, étalée fine au rouleau et cuite à feu vif sur une plaque de terre cuite.
On  obtient ainsi une grande galette plate et tachetée de brun comme une crêpe, friable, tendre, au goût délicat, que l’on consomme pliée en deux et fourrée de charcuteries locales, fromages coulants, herbes de campagne et accompagnée d’un bon verre de « Sangiovese di Romagna » ou farcie de légumes.

Il est impossible d’affirmer quelle est la seule, vraie recette originale. Il y a trop de variantes locales, voire familiales, pour pouvoir en écrire la formule exacte, incontestable. La « piadina » paysanne se fait avec de la farine, du saindoux, du bicarbonate de soude et du sucre. La version la plus rustique se prépare sans saindoux et avec de l’eau au lieu du lait :
I N G R E D I E N T S  pour 4 personnes  
400g de farine
 60g de saindoux
  1 cuillère à café de levure
1  verre de lait
sel

 Mélanger tous les ingrédients dans un saladier, ne pas travailler longtemps la pâte afin d'éviter qu’elle forme des boules. Laisser reposer environ 1 heure.
 Former 4 « piadine »  en les travaillant au rouleau à pâtisserie.
 Faire chauffer une grande poêle et les faire cuire l’une après l’autre 3 minutes de chaque côté.
 Servir aussitôt avec de la charcuterie ou du fromage.
Aujourd'hui, on achète presque exclusivement
les "piadine" dans les boulangeries
ou dans des "kiosques" sur le bord des routes
de la région : voir ici,
on peut aussi essayer sur Internet,
à cette adresse ! (clic clic)

Bon appétit !

3 commentaires:

D'Art en Arts a dit…

J'adore les piadine remplies de mayonnaise...
Encore un exemple de cette cuisine diététique dont je raffole...

Totirakapon a dit…

Tu ne mets jamais de mayonnaise dans les piadine, mais des sardines au chocolat chaud !

Anne a dit…

A Parme, on nous a servi des morceaux de parmesan avec un filet de vinaigre balsamique. Délicieux!
Anne