Pointu à Cassis

Pointu à Cassis
Pointu à Cassis (photo Toti)


« C'est ici un blog de bonne foi, lecteur.
Il t’avertit dès l’entrée que je ne m’y suis proposé aucune autre fin que culinaire et privée.
Je n’y ai aucune préoccupation de ton service ni de ma gloire.
Je l’ai consacré à la commodité particulière et gastronomique de mes parents et amis.
Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière culinaire de mon blog :
il n’est pas raisonnable que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain ».


lundi 22 août 2011

Ma dernière séance (9) : les années 30

"M le maudit" de Fritz Lang (1931)
"Un meurtrier d'enfant jette les habitants d'une grande ville allemande
dans la terreur et l'hystérie si bien que la police et la pègre 
se mettent toutes les deux à sa poursuite.
Des avis de recherches sont lancés
et une récompense est promise." (Wikipedia)


"Cambrioleur et graphologue,
police et pègre s'allient objectivement
pour retrouver celui qui dérange
l'ordre économique pour la pègre,
 l'ordre moral et politique pour la police.
Par le montage, Lang révèle ainsi la similitude
entre la pègre et la police,
ces deux faces d'une même société.
Seules les méthodes diffèrent,
la pègre cherche des traces dans le présent,
la police des traces dans le passé."
Cinéclub de Caen (clic clac)


« On a coutume de réduire
à son anecdote,
c’est à dire de n’y voir que le cas
pathologique offert par un assassin d’enfants,
cas admirablement exposé et incarné par Peter
Lorre avec une science de comédien qui tient du génie.
On sait qu’un fait divers se trouve à la
base du scénario. Il s’agit d’un sadique
qui répandit la terreur en Allemagne en 1925 et qu’on
désignait sous le nom de
« Vampire de Dusseldorf ».
Cette manière d’envisager une oeuvre (…)
en diminue singulièrement la portée. Car le film exprime
une violence expressive exceptionnelle,
à la fois l’esprit d’une époque et celui d’une société
définie :
en 1931, il possédait des accents prophétiques.
aux enfants des sucreries ou des ballonnets,
est un homme qui souffre
d’abord d’un mal social.
En lui, les contradictions d’un régime économique et politique
atteignent un stade de
virulence dangereuse et sa maladie psychique
 n’est en définitive que celle, personnalisée, de
la la république de Weimar agonisante le long de ces rues sans joie,
de ses files de chômeurs,
tandis que sous le couvert du socialisme,
le nationalisme revanchard plante les premiers jalons
de « l’ordre nouveau ».

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