Pointu à Cassis

Pointu à Cassis
Pointu à Cassis (photo Toti)


« C'est ici un blog de bonne foi, lecteur.
Il t’avertit dès l’entrée que je ne m’y suis proposé aucune autre fin que culinaire et privée.
Je n’y ai aucune préoccupation de ton service ni de ma gloire.
Je l’ai consacré à la commodité particulière et gastronomique de mes parents et amis.
Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière culinaire de mon blog :
il n’est pas raisonnable que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain ».


lundi 21 novembre 2011

Ma dernière séance (8) : les années 50

Aujourd'hui,
excursion vers un cinéma trop mal connu,
le cinéma japonais, avec
"Les sept samouraïs"
de Kurosawa (1954).
En 1572, au Japon. Las des incursions répétées des brigands qui s'emparent de leurs récoltes et de leurs femmes, les paysans d'un petit village décident, sur les conseils de l'ancien Gisaku, de faire appel à des samouraïs.
Il leur faudra trouver des samouraïs suffisamment pauvres pour accepter de combattre pour de la nourriture. Quatre villageois sont chargés de les rechercher. Ils réussissent à convaincre le samouraï Kambei de les aider : celui-ci va recruter ses compagnons en leur faisant passer des épreuves.
C'est finalement six samouraïs et Kikuchiyo, un jeune paysan qui veut se faire passer pour tel, qui arrivent dans le village. Là, ils vont apprendre aux villageois à se battre, à fortifier leur village....


Avec : Takashi Shimura (Kambei, le chef des samouraïs), Toshiro Mifune (Kikuchiyo, le paysan samouraï), Yoshio Inaba (Gorobei), Seiji Miyaguchi (Kyuzo, le maître de sabre), Minoru Chiaki (Eikachi), Daisuke Kato (Shichiroji), Isao Kimura (Katsushiro, disciple de Kambei), Kamatari Fujiwara (Manzo, paysan), Bokuzen Hidari (Yohei), Kuninori Kodo (Gisaku), Yoshio Kosugi (Mosuke), Keiko Tsushima (Shino, la fille de Manzo), Shimpei Takagi (le chef des bandits).  Durée : 3h20  !
Oscar du meilleur film étranger, le film fera l'objet d'un remake américain (Les Sept mercenaires de John Sturges) et influencera indirectement Sam Peckinpah, Francis Ford Coppola, ou encore George Lucas.

Il ne s'agit pourtant pas d'une simple version japonaise du western. Les samouraïs ne sont ni des héros ni des surhommes (on voit Kikuchiyo pleurer devant le spectacle de la pauvreté des paysans et Kambei déclarer après la victoire finale, devant le spectacle des samouraïs morts : " Nous avons encore perdu ! Ce sont les paysans les vainqueurs, pas nous !... "

La version intégrale distribuée au Japon en 1954 ne l'a été en France qu'à partir de 1980. La version courte de 2h10 occultait totalement l'aspect social du film. (ciné club de Caen)

1 commentaire:

Unknown a dit…

C'est sûrement un chef-d'oeuvre. Je ne l'ai jamais vu, ni le remake américain dont j'ai vu certaines scènes seulement, avec Yul Brynner.
J'ai toujours eu l'impression que les films en noir et blanc nous obligent à plus d'attention à chaque image. Comme si on examinait l'image plutôt que simplement la regarder. Comme on le fait pour une photo.

Bonne journée.

Linda