Pointu à Cassis

Pointu à Cassis
Pointu à Cassis (photo Toti)


« C'est ici un blog de bonne foi, lecteur.
Il t’avertit dès l’entrée que je ne m’y suis proposé aucune autre fin que culinaire et privée.
Je n’y ai aucune préoccupation de ton service ni de ma gloire.
Je l’ai consacré à la commodité particulière et gastronomique de mes parents et amis.
Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière culinaire de mon blog :
il n’est pas raisonnable que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain ».


mardi 21 février 2012

Ma dernière séance (11) : les années 60

1969,
encore une année riche en films,
avec
"La Sirène du Mississippi",
"Que la bête meure",
en Italie :
"Les damnés" de Visconti
"Fellini Satyricon",
"Il était une fois dans l'Ouest"...
Ce sera pour nous aujourd'hui,
"L'Armée des Ombres"
de Jean-Pierre Melville
avec sa musique reprise
(pour les moins jeunes d'entre nous)
dans le générique des
"Dossiers de l'écran"....
Avec: Lino Ventura (Philippe Gerbier),
Paul Meurisse (Luc Jardie),
Simone Signoret (Mathilde),
Jean-Pierre Cassel (Jean-François),
Paul Crauchet (Félix). 2h20.
Voici la scène de "la course"
face aux mitrailleuses...



"Ancien résistant gaulliste, Melville a porté ce film en lui vingt-cinq ans durant et n'a pu le réaliser qu'à la fin de sa carrière. C'est un regard démythifiant et grave à la fois qu'il porte sur la Résistance et ses hommes de l'ombre. Il montre un quotidien soumis à une tension permanente, où chacun doit se cacher attendre, guetter, fuir, et cela sans mot dire ou presque. Cette forme extrême d'engagement tend au cauchemar. Elle exige de se salir les mains (l'exécution des traîtres) et surtout de se battre constamment avec soi-même, avec ses doutes, sa lâcheté, sa peur.
Filmant ces combattants clandestins comme des fantômes, des morts en sursis, Melville loue leur courage et leur abnégation sans céder au spectaculaire, à l'imagerie héroïque. Si héroïsme il y a, il avance masqué, hanté par la mort. "L'Armée des ombres est une épure funèbre et hypnotique dans laquelle les hommes et les femmes, bien qu'unis par des convictions très fortes, sont immanquablement seuls. Au bout du compte, c'est par le biais de cette solitude mélancolique que ces silhouettes souveraines rejoignent le mythe."
(sources : http://www.cineclubdecaen.com/realisat/melville/armeedesombres.htm)

Le film s'achève sur une série de plans annonçant la fin tragique des quatre membres du réseau de Résistance:

« Claude Ullmann, dit « Le Masque », eut le temps d'avaler sa pilule de cyanure, le 8 novembre 1943,
Guillaume Vermersch, dit « Le Bison », fut décapité à la hache dans une prison allemande le 16 décembre 1943.
Luc Jardie mourut sous la torture le 22 janvier 1944 après avoir livré un nom : le sien…
Et le 13 février 1944, Philippe Gerbier décida, cette fois-là, de ne pas courir. »

1 commentaire:

Amartia a dit…

Ta rubrique me rappelle toujours que le temps passe et alors que je sais avoir vu tous ses films, j'ai honte, il y en a certains dont je ne me rappelle plus. Heureusement, grâce à tes vidéos les neurones se remettent à travailler et petit à petit les souvenirs reviennent.