Pointu à Cassis

Pointu à Cassis
Pointu à Cassis (photo Toti)


« C'est ici un blog de bonne foi, lecteur.
Il t’avertit dès l’entrée que je ne m’y suis proposé aucune autre fin que culinaire et privée.
Je n’y ai aucune préoccupation de ton service ni de ma gloire.
Je l’ai consacré à la commodité particulière et gastronomique de mes parents et amis.
Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière culinaire de mon blog :
il n’est pas raisonnable que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain ».


lundi 13 février 2012

Ma dernière séance (9) : les années 60

1967,
l'année de "La Chinoise" de Godard,
mais aussi de
"La mariée était en noir"
de François Truffaut.
D'après The bride wore black de William Irish.
Musique : Bernard Hermann.
Avec : Jeanne Moreau (Julie Kohler), Claude Rich (Bliss),
Jean-Claude Brialy (Corey), Michel Bouquet (Coral),
 Michael Lonsdale (Moranne),
Charles Denner (Fergus), Daniel Boulanger (Delvaux)
1h47.



Cinq hommes, dans un jeu qui tourne mal, abattent le marié à la sortie d'une cérémonie de mariage. C'est l'histoire d'une vengeance, lente, raffinée, perpétrée par la mariée (Jeanne Moreau). Chacun mourra, non pas suivant sa faute, mais conformément à sa personnalité.
« La mariée était en noir est un film inflexible, la trajectoire implacable d'une morte vivante qui n'a plus rien à attendre ni de la vie ni d'une rédemption dans l'au-delà. Julie Kohler n'a pu se tuer comme elle en a l'intention au début du film. Sa vengeance est une autre forme de suicide. Plus douloureux sans doute car elle mesure progressivement l'inhumanité de sa vengeance sans pourtant pouvoir s'arrêter. Le dernier plan, très long, finit par ne plus rien cadrer que les barreaux d'un couloir vide à l'image de son héroïne, vidée dorénavant de toute attente.
Film extrêmement froid dans son refus de toute empathie avec les personnages, c'est par contre une des plus brillantes mises en scène de Truffaut. Celle où la référence à Hitchcock est la plus explicite et revendiquée ne serait-ce que par la musique confiée à Bernard Hermann. » Cinéclub de Caen

4 commentaires:

elza jazz a dit…

Tu sais, ce que je n'oublie pas
dans ce film, ce sont les acteurs.
Entre autres, Lonsdale et la voix
de Charles Denner....

Il fait partie des films inoubliables. Une bien belle époque
pour le cinéma.

Unknown a dit…

Charles Denner était un comédien très singulier. Dans tous les rôles où je l'ai vu, il était toujours aussi intense et sa boix si particulière.

Truffaut a eu une belle vie comme cinéaste.

Bonne journée et bonne semaine.

Linda

Mireille a dit…

J'aime ce film, mais celui que je préfère entre tous est "l'homme qui aimait les femmes". En ce jour de St Valentin, j'oublie son côté commercial et souhaite à tous les amoureux un bonheur partagé. Bonne journée. Mireille

Totirakapon a dit…

C'est vrai que Charles Denner était un formidable comédien !

Il lui sera rendu hommage, évidemment, dans "L'homme qui aimait les femmes".